Mon chat vomit et a la diarrhée : pourquoi et comment le soigner ?

Votre chat vomit et a la diarrhée : vous cherchez alors à savoir quelle est l’origine de ce souci et surtout, comment l’aider. Vous êtes au bon endroit.

Dans cet article, vous découvrirez les causes probables de ces troubles digestifs et comment soulager votre chat. À la fin de cet article, vous découvrirez également le rôle fondamental que joue l’alimentation dans le maintien de la bonne santé intestinale de votre félin.

Le chat vomit et a la diarrhée : les symptômes

Cela peut paraître évident : les deux symptômes principaux sont les diarrhées et les vomissements du chat. Toutefois, ils peuvent s’accompagner d’autres signes comme :

• Une perte d’appétit
• Une perte de poids rapide
• Une déshydratation
• Plus de fatigue qu’habituellement
• Des douleurs abdominales
• Du sang dans les vomissements ou du sang dans les selles

Le chat qui vomit et a la diarrhée : quelles en sont les causes ?

Les vomissements et la diarrhée peuvent avoir des causes multiples chez le chat. Il est important de déterminer celle dont souffre votre compagnon avec certitude, pour pouvoir ensuite adopter la bonne démarche à suivre pour le soigner.

Une intoxication alimentaire

Ces troubles digestifs peuvent être causés après l’ingestion par le chat d’un aliment avarié (par exemple, un animal mort) ou bien un aliment toxique.

A ce titre, sachez que de nombreux légumes et plantes sont toxiques pour les chats et répertoriés par le Centre Antipoison Animal. Il s’agit en particulier de :

• L’avocat¹ : sachez que toute la plante d’avocat est toxique, c'est-à-dire les feuilles, les fruits et les noyaux.
• La pomme de terre², car elle contient de la solanine, toxique pour les animaux de compagnie. Ce sont les germes et les tubercules germés ou verdis qui représentent le risque de toxicité le plus élevé.
• Le raisin³ : frais ou en grappes, il peut être fatal pour nos animaux de compagnie.
• L’ail, l'oignon et le poireau⁴ : ces légumes appartiennent à la même famille et peuvent provoquer une intoxication, crus ou cuits.

Ne laissez donc pas de légumes à la portée de vos animaux de compagnie pour éviter toute ingestion accidentelle. De même, ne donnez pas de restes de table qui en contiennent à votre chat. Vérifiez également la composition des croquettes et des pâtées que vous donnez à votre compagnon.

Une intoxication aux médicaments

De nombreux traitements médicamenteux peuvent avoir une réelle toxicité pour l’organisme du chat, et leur prise n’est jamais anodine. Ainsi, les vomissements et les diarrhées figurent parmi les effets indésirables de plusieurs médicaments.

Il s’agit notamment de médicaments antiparasitaires (comme les comprimés anti-puce et anti-tiques pour chat). Certains d’entre eux contiennent des molécules de la famille des isoxazolines. Selon une étude récente de 2018 (Project Jake Survey), cette molécule serait responsable de 26 % des effets secondaires signalés⁵, dont les vomissements et les diarrhées.

Consultez systématiquement la notice du médicament que vous donnez à votre chat et contactez votre vétérinaire si votre compagnon présente des vomissements et des diarrhées après leur prise. Vous pouvez également nous contacter pour nous demander conseil sur le sujet.

Une gastro-entérite

Les chats, comme les humains, peuvent être sujets aux gastro-entérites. Celles-ci se propagent par de l’eau contaminée, qui est reconnue comme le principal vecteur de gastro-entérites⁶.

C’est une cause méconnue, et pourtant souvent responsable de la gastro-entérite chez le chat. En 2013, par exemple, une épidémie de gastro-entérite chez l’humain s’est propagée via 3603 unités de distribution d’eau potable, dont les résultats se sont avérés non conformes d’un point de vue bactériologique⁷.

En cas d’une gastro-entérite, les symptômes de diarrhée et de vomissement chez le chat peuvent être inquiétants, et fulgurants ; pour autant, ils ne sont pas très graves.

Des parasites intestinaux

Les vomissements et les diarrhées peuvent indiquer la présence des vers chez le chat. Souvent, ils s’accompagnent d’autres symptômes, comme un ventre gonflé, ou une perte de poids.

En effet, en fonction de la santé intestinale de votre chat, il peut être exposé à plusieurs parasites au cours de sa vie, comme :

• Des vers ronds (Nématodes)
• Des vers plats (Cestodes)
• Des Giardia
• Des Coccidies

Sachez que chacun de ces parasites appelle un traitement spécifique, car il n’existe pas de vermifuge « à spectre large », capable de les éliminer tous.

Comment soulager le chat qui vomit et a la diarrhée ?

Afin de stopper efficacement la diarrhée et les vomissements chez le chat, il faut d’abord en déterminer la cause avec certitude et, le cas échéant, écarter les éléments toxiques de son environnement.

En effet, il n’est pas nécessaire de recourir systématiquement à un traitement médicamenteux, comme les antibiotiques, les probiotiques ou autres médicaments contre la diarrhée du chat.

Vous allez découvrir également que l’alimentation de votre chat est cruciale pour le garder en bonne santé et pour éviter toute récidive.

Mettez votre chat au jeûne de 24h à 48h

Le chat qui a la diarrhée et vomit a avant tout besoin de mettre son système digestif au repos, pour pouvoir se focaliser sur l’expulsion de l’élément toxique de son organisme. Le jeûne est un traitement naturel efficace contre la diarrhée et les vomissements, car il calme l’inflammation de son intestin.

Laissez donc votre chat à jeun pendant 24h dans et observez si les symptômes disparaissent. Si ce n’est pas le cas, et si les symptômes s’aggravent, consultez votre vétérinaire.

Donnez-lui de l’eau de source en bouteille

Il est important de maintenir votre chat bien hydraté pendant le jeûne. Or, comme vous l’avez vu, si ses vomissements et ses diarrhées sont causés par une gastro-entérite, il se peut que le virus soit transmis par l’eau.

Il est donc plus prudent de donner à votre chat de l’eau en bouteille pendant quelques jours afin d’éviter que ses nausées et diarrhées ne soient accentuées par une intoxication supplémentaire, et que sa muqueuse intestinale ne soit irritée davantage.

Donnez à votre chat une alimentation réellement adaptée à ses besoins originels

L’alimentation est cruciale pour la bonne santé digestive et la santé en général de votre chat. En effet, si cette alimentation est de mauvaise qualité, elle participe à l’affaissement de son système immunitaire et laisse la porte ouverte à des troubles digestifs, voire des problèmes de santé plus graves.

On l’oublie trop souvent, mais le chat est bel et bien un carnivore, malgré des millénaires de domestication. En témoignent ses intestins: ils sont trois fois plus courts que ceux de l’humain, lisses et sans haustration⁸.

Votre chat a donc besoin d’une alimentation qui respecte ses Besoins Biologiques et Naturels, c’est à dire celle qui respecte ces 5 critères :

Une alimentation sans légume, tubercule, légumineuse ou fruit

Comme vous le savez, le chat est un carnivore par nature et ne peut donc pas bien digérer des végétaux comme les omnivores. Malheureusement, de nombreuses croquettes et pâtées pour chat contiennent des légumes, des tubercules, des légumineuses ou encore des fruits.

Or, lorsque le chat ingère ces ingrédients, cela conduit à des inflammations chroniques de ses intestins qui se traduisent par des troubles digestifs, comme les diarrhées et les vomissements, mais aussi par des soucis de santé plus graves, comme des troubles hépatiques, des pancréatites aiguës ou encore des dermatites.

Bannissez donc de sa gamelle toute trace de pommes de terre, de patates douces, de lentilles, de pois, de pois chiches, de petits pois, de tomates, de courgettes ou d’autres ingrédients similaires.

Une alimentation avec des protéines et des graisses d’excellente qualité

En tant que carnivore, votre chat a besoin d’une grande quantité de protéines et de graisses animales pour rester en bonne santé.

Cependant, contrairement aux arguments marketing, ce n’est pas seulement le taux de protéines qui compte, car si leur qualité est médiocre, elles peuvent avoir des effets néfastes sur la santé de votre chat, comme des diarrhées chroniques, des vomissements de bile, et d’autres soucis de santé.

Ainsi, évitez à tout prix :

• Certains sous-produits animaux⁹¹⁰, comme les têtes, les carcasses, les cuirs, les cous, les pattes, les becs, les plumes… qui sont en réalité des déchets de notre industrie agroalimentaire humaine ! Malheureusement, on les retrouve couramment dans l’industrie de l’alimentation animale.
• Les protéines et les graisses de provenance douteuse : faites bien attention à la provenance des protéines et des graisses qui composent la nourriture de votre chat ! Malheureusement, encore trop souvent on retrouve dans l’alimentation animale des protéines et des graisses qui proviennent de pays où les législations sont laxistes, et autorisent par exemple de réutiliser des viandes avariées recyclées à la Javel¹¹. Idem pour des viandes se disant « fraîches », mais qui sont en fait reconstituées à partir d’un mélange de farines animales (dont on connaît rarement l’origine), de graisses, de minéraux, et surtout de beaucoup d’eau. Même en France, la DGCCRF¹² elle-même annonce que l’appellation « viande fraîche » est très souvent utilisée de manière abusive dans l’univers de la nourriture animale.

Un taux de glucides limité à 33 % maximum

Si les glucides ne posent pas de problème en soi et qu’ils ne provoquent pas directement des vomissements ou des diarrhées, il est important que leur teneur soit limitée à 33% de la composition totale de l’laiment pour garder votre matou en bonne santé tout au long de sa vie.

Si les glucides issus de céréales (comme le maïs ou le riz) sont tout à fait digestibles par nos animaux domestiques¹³¹⁴, ils deviennent problématiques lorsque leur taux dépasse ce seuil. Ils peuvent alors conduire à des soucis d’obésité, de diabète, ou encore d’infections urinaires chroniques¹⁵.

Une alimentation cuite à basse température

Saviez-vous que certains ingrédients, et notamment les protéines, cuites à haute température libèrent dans l’aliment final des acrylamides¹⁶ (cancérigènes) et des Advanced Glycated End products (AGE)¹⁷, toxiques pour les reins du chat ? C’est pourquoi il est essentiel de privilégier une alimentation cuite à basse température pour garder votre chat en bonne santé.

Une alimentation testée en laboratoire contre les mycotoxines, les métaux lourds et les OGM

Ces éléments sont toxiques pour les humains, mais aussi pour nos animaux de compagnie ! Or, on les retrouve encore trop souvent dans les croquettes ou les pâtées…

Pour les métaux lourds par exemple, des études¹⁸¹⁹ alertent que 24% des aliments pour chat et pour chien analysés contiennent des concentrations en Arsenic qui dépassent la limite légale fixée par l’UE. D’ailleurs, l’un des deux laboratoires responsables de ces recherches a envoyé 7 notifications au RASFF²⁰ sur le sujet, rien que sur les années 2011 et 2012 !

Privilégiez donc des fabricants qui testent leur nourriture contre la présence de ces éléments, et qui publient leurs résultats en toute transparence.

Une question, ou besoin d’un conseil sur les troubles digestifs de votre chat ? N’hésitez pas à nous contacter, via les commentaires ci-dessous, ou bien par email directement. C’est toujours un plaisir que de partager notre expérience de la nutrition animale avec les amoureux des chats et chiens !

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Références

1. Centre antipoison animal - Avocat https://www.centre-antipoison-animal.com/avocat.html[↑]
2. Centre antipoison animal - la pomme de terre https://www.centre-antipoison-animal.com/pomme-terre.html[↑]
3. Centre antipoison animal - le raisin : https://www.centre-antipoison-animal.com/raisin.html[↑]
4. Centre antipoison animal - ail et oignon : https://www.centre-antipoison-animal.com/oignon.html[↑]
5. Valerie Palmieri,W. Jean Dodds, Judy Morgan, Elizabeth Carney, Herbert A. Fritsche, Jaclyn Jeffrey, Rowan Bullock, Jon P. Kimball, Survey of canine use and safety of isoxazoline parasiticides, 02 June 2020, https://doi.org/10.1002/vms3.285[↑]
6. Elsa Lefort. Épidémie de gastro-entérite d’origine hydrique survenue à Capbreton en février 2016 : retour d’expérience des médecins généralistes exerçant sur le secteur impacté. Médecine humaine et pathologie. 2018. ffdumas-01970447[↑]
7. Dassonville F, Davezac H, Franques N, Jédor B, Le Borgne C, Petit L. La qualité de l’eau en France. Données 2013. Paris : Ministère chargé de la santé, direction générale de la santé; 2016.[↑]
8. Mammalogy – Adaptation, Diversity, Ecology, de A.George Feldhamer Lee C. Drickamer Stephen H. Vessey Joseph F. Merritt Carey Krajewski – edition Johns Hopkins University Press (4ème édition) – 27 mars 2015[↑]
9. SIFCO (Syndicat des Industries Françaises des Coproduits Animaux) – Valorisation des sous-produits ou co-produits animaux : https://www.sifco.fr/valorisation#coproduits[↑]
10.  RÈGLEMENT (CE) No 1069/2009 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL – du 21 octobre 2009 – établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux et produits dérivés non destinés à la consommation humaine et abrogeant le règlement (CE) no 1774/2002 (règlement relatif aux sous-produits animaux) : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:300:0001:0033:FR:PDF[↑]
11. Viandes avariées recyclées aux Etats Unis et en Europe : https://www.amisdelaterre.org/communique-presse/tafta-ttip-la-viande-a-la-javel-s-approche-de-nos-assiettes/[↑]
12. Mentions d’étiquetage sur les aliments pour chiens et chats – Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/mentions-detiquetage-sur-aliments-pour-chiens-et-chats[↑]
13. Carciofi, A. C., Takakura, F. S., De‐Oliveira, L. D., Teshima, E., Jeremias, J. T., Brunetto, M. A., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on dog diet digestibility and post‐prandial glucose and insulin response. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition, 92(3), 326-336. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18477314[↑]
14. De-Oliveira, L. D., Carciofi, A. C., Oliveira, M. C. C., Vasconcellos, R. S., Bazolli, R. S., Pereira, G. T., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on diet digestibility and postprandial glucose and insulin responses in cats. Journal of Animal Science, 86(9), 2237-2246. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18469063[↑]
15. Faculté de Médecine Vétérinaire de Montréal – Service diagnostic – Urology : https://www.medvet.umontreal.ca/servicediagnostic/materiel_pedagogique/urologie/uro_chimie.html[↑]
16. FRC (Fédéraction Romande des Consommateurs) - Croquettes pour chat : la gamelle qui rend malade : https://www.frc.ch/croquettes-pour-chat-la-gamelle-qui-rend-malade/[↑]
17. Bohlender JM (Klinik für Innere Medizin III, Universitätsklinik Jena, Erlanger Allee 101, Jena, Germany), Franke S, Stein G, Wolf G : Advanced glycation end products and the kidney - Am J Physiol Renal Physiol. 2005 Oct;289(4):F645-59 : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16159899[↑]
18. Squadrone S , Brizio P , Simone G , Benedetto A , Monaco G , Abete MC – “Presence of arsenic in pet food : a real hazard ?” (Présence d’arsenic dans les aliments pour animaux de compagnie : un danger réel ?) – Vet Ital. 29 décembre 2017; 53 (4) : 303-307. doi : 10.12834 / VetIt.530.2538.2. : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29307124 (Version entière au format PDF : http://www.izs.it/vet_italiana/2017/53_4/VetIt_530_2538_2.pdf[↑]
19. M. Davies , R. Alborough , L. Jones , C. Davis , C. Williams , et DS Gardner, (2017) : Mineral analysis of complete dog and cat foods in the UK and compliance with European guidelines “Analyse minérale d’aliments complets pour chiens et chats au Royaume-Uni et conformité aux directives européennes.” : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5719410/#CR5[↑]
20. RASFF - Food and Feed Safety Alerts : Créé en 1979, RASFF permet un partage efficace des informations entre ses membres (autorités nationales de sécurité des aliments des États membres de l'UE, Commission, EFSA, ESA, Norvège, Liechtenstein, Islande et Suisse) et fournit un service 24h / 24 pour garantir les notifications sont envoyées, reçues et traitées collectivement et efficacement. Grâce au RASFF, de nombreux risques en matière de sécurité alimentaire ont été évités avant d'avoir pu être nocifs pour les consommateurs européens. - https://ec.europa.eu/food/safety/rasff_en[↑]