Tout pour bien administrer le vermifuge Profender à son chat

Votre chat ou votre chaton semble souffrir d’une infestation de vers, et on vous a recommandé d’utiliser le vermifuge Profender pour chat ? Avant de vous lancer dans ce traitement, il vous faut prendre le temps d’observer s’il peut être efficace pour votre compagnon, et quelles précautions prendre lorsque vous lui administrez. 

Découvrez dans cet article tout ce qu’il vous faut savoir sur le Profender pour chat, ainsi que les clés pour éviter la récidive des vers intestinaux chez votre matou.

Dans quels cas le Profender pour chat est-il recommandé ?

Le Profender (solution pour spot-on) est un médicament antiparasitaire visant à éviter ou à éradiquer la prolifération de parasites intestinaux chez le chat, communément appelés “vers”. 

Si votre chat présente des selles molles et/ou mal formées depuis plusieurs jours, il est fort probable qu’il soit infesté par ce type de parasites internes. Parfois même, on peut voir à l'œil nu les vers dans les selles du chat. 

Mais, comme tous les autres vermifuges pour chat, le Profender pour chat n’est pas efficace contre tous les types de vers. Comme l’indique le RCP du médicament¹, celui-ci aura un effet contre… 

• Certains vers ronds (aussi appelés nématodes) : le Toxocara cati, le Toxascaris leonina, et l’Ancylostoma tubaeforme (lorsqu’ils sont adultes et larves)
• Certains vers plats : le Dipylidium caninum, le Taenia taeniaeformis, et l’Echinococcus multilocularis 

Votre chat peut utiliser le Profender soit en traitement curatif, s’il présente bien des vers intestinaux, soit en traitement préventif. Vous en découvrirez plus sur la meilleure manière de l’utiliser de manière préventive plus loin dans cet article.

Comment administrer le vermifuge Profender à son chat ?

Le Profender est un vermifuge pour chat disponible en pharmacie, mais uniquement sur ordonnance de votre vétérinaire. Vous avez pu vous le procurer ? Il s’agit désormais de savoir comment bien administrer ce traitement sur votre compagnon. 

Tout d’abord, en termes de posologie, il vous faut donner 0,14 ml de Profender par kilogramme de poids corporel à votre chat. Le médicament existe en différentes tailles de pipettes, ce qui vous permet de choisir lequel convient à votre chat, en fonction de son *poids. Par exemple, les chats entre 0,5 et 2,5 kg pourront être vermifugés avec une pipette de 0,35 ml ; mais les chats de 2,5 à 5 kg devront opter pour une pipette de 0,70 ml. 

Ensuite, comment administrer le Profender pour chat à votre compagnon ? 

• Ouvrez précautionneusement le capuchon de la pipette, et perforez-en l’extrémité grâce au bouchon. 
• Écartez le pelage à la racine du cou de votre chat, et placez le bout de la pipette contre sa peau : le fait de placer la pipette à cet endroit permet d’éviter qu’il ne se lèche la zone après application. 
• Visez le contenu de la pipette, et assurez-vous que votre chat ou un autre animal ne lèche pas la zone concernée tant qu’elle est encore humide. 

Le RCP officiel du médicament indique que, contre les vers ronds ou les vers plats, une seule administration du traitement est efficace.

Quels sont les contre-indications et effets secondaires de ce vermifuge ?

Vous le savez sans doute : aucun médicament, quel qu’il soit, n’est anodin. Pour vous assurer que vous faites le bon choix de vermifuge pour votre animal de compagnie, prenez le temps de vérifier les éléments suivants. 

Les contre-indications du Profender pour chat sont les suivantes : 

• Ne pas donner aux chatons de moins de 8 semaines, ou pesant moins de 0,5 kg
• Ne pas donner en cas d’hypersensibilité aux principes actifs du vermifuge (emodepside et praziquantel) ou à l’un des excipients (butylhydroxyanisole, isopropylidene glycerol et acide lactique)

Notez que le Profender n’est pas contre-indiqué pendant la gestation et la lactation des femelles.  

En termes d’effets indésirables, on note les mêmes effets secondaires que la plupart des vermifuges pour chat. 

Dans de rares cas, la notice indique des possibilités de salivation et de vomissements. Dans de très rares cas, des troubles neurologiques légers (ataraxie, tremblements) peuvent survenir, notamment si le chat lèche la zone où le vermifuge a été appliqué juste après le traitement. Ces troubles sont transitoires, c’est-à-dire qu'ils disparaissent généralement assez rapidement après le traitement.

Comment éviter la récidive des vers chez le chat ?

C’est un fait : nos animaux de compagnie ne sont pas tous égaux face aux attaques parasitaires. Certains vont se retrouver très souvent infestés de vers, tandis que d’autres y seront moins sujets. 

Ici, vous allez découvrir comment prévenir la récidive des vers chez votre compagnon, et donc limiter votre utilisation annuelle d’antiparasitaires comme le Profender pour chat.

Vermifuger son chat de manière préventive

Tout d’abord, veillez à mettre en place un traitement préventif régulier pour votre matou. Celui-ci permet de limiter les infestations de vers, et de le garder en bonne santé. Pensez bien à alterner entre les différents vermifuges, pour bien couvrir sur une année l’intégralité du spectre parasitaire auquel votre chat peut être exposé. 

Mais alors, à quelle fréquence vermifuger son chat ? Vous allez découvrir, en poursuivant votre lecture, que tout dépend de l’alimentation que vous prodiguez à votre compagnon. En effet, on constate que les chats nourris avec des nourritures inadaptées ou de qualité médiocre doivent être vermifugés 4 fois par an… contre seulement 2 fois par an pour les chats nourris avec une alimentation adaptée à leurs Besoins Biologiques et Naturels !

Lui choisir une alimentation adaptée à ses besoins originels

Il vous faut savoir que les vers ne se développent que dans les systèmes digestifs des chats qui présentent un système immunitaire bas, incapable de lutter contre la prolifération des parasites. Or, les chats nourris avec une alimentation qui leur est inadaptée voient leur système immunitaire baisser, et sont donc plus sujets à la prolifération des parasites internes. 

Car les modes alimentaires actuelles ont tendance à oublier un élément clé pour la santé de nos compagnons : ils sont carnivores ! En atteste leur intestin, trois fois plus court que celui de l’homme, lisse et sans ostracion⁴ : une caractéristique qui leur rend laborieuse (voire dangereuse !) la digestion de légumes. 
Mais alors comment s’assurer de fournir à son chat un aliment de qualité, qui répondra pleinement à ses besoins originels, et lui évitera d’être infesté par les vers ? C’est bien simple : il suffit de se focaliser sur 5 critères de qualité alimentaire, simples à retenir, qui lui éviteront bon nombre de soucis de santé (dont les vers).

Veillez à ce que l’aliment que vous choisissez à votre compagnon… 

1. Ne contienne aucun légume, tubercule, légumineuse ou fruit. Lorsque nos animaux de compagnie consomment ces ingrédients, ils subissent des irritations chroniques du système digestif, mettant à plat leur système immunitaire. Pire encore : ces ingrédients sont à l’origine de bon nombre de selles molles et diarrhées chroniques, vomissements de bile, pancréatites aiguës, troubles hépatiques et dermatites aujourd’hui. D’ailleurs, le Centre Antipoison Animal de l’École Nationale Vétérinaire classe comme toxiques la pomme de terre⁵, le raisin⁶, l’ail et l’oignon⁷. Ainsi, supprimez de sa gamelle tout aliment contenant ne serait-ce qu’une trace de pommes de terre, de patates douces, de lentilles, de pois, de pois chiches, de petits pois, de tomates, de courgettes, ou d’autres incongruités similaires !
2. Contienne de bonnes protéines et graisses animales, provenant d’abattoirs agréés à la consommation humaine. Votre chat étant carnivore, il a besoin de protéines animales de haute qualité pour avoir une forte immunité. Or, les protéines animales de qualité médiocre provoquent chez le chat les mêmes irritations digestives, et les mêmes soucis de santé que les légumes. Évitez les nourritures à base de sous-produits animaux⁸⁹, qui sont un mélange des déchets de l’industrie agroalimentaire humaine, où se rassemblent têtes, carcasses, cuirs, cous, pattes, becs, plumes, et autres bas morceaux irritants. Privilégiez également les protéines animales provenant de pays aux législations fermes. Par exemple, dans les pays d’Amérique du Nord, la loi autorise l’utilisation de viandes avariées recyclées à la Javel dans les pâtées et croquettes pour chat¹⁰… Les fabricants peuvent également utiliser des viandes dites “fraîches”, mais qui sont en fait reconstituées à partir d’une mixture de farines animales (dont on connaît rarement l’origine), de minéraux, de graisses, et de surtout beaucoup d’eau. De quoi vous donner envie de vous pencher sur la composition en protéines de ses aliments, n’est-ce pas ?
3. Ne contienne pas plus de 33 % de glucides (soit ⅓ de la composition totale de l’aliment). Contrairement à ce qui se dit souvent sur Internet, les glucides sont bien digestibles par les chats et les chiens (à hauteur de 99 %)¹¹¹². Cependant, point trop n’en faut : au-delà de 33 %, les glucides perdent leur effet neutre sur la santé de l’animal, et peuvent engendrer des soucis d’obésité, de diabète, et même d’infections urinaires chroniques¹³.
4. Soit cuit à basse température. En effet, lorsqu’ils sont cuits à haute température, certains ingrédients libèrent dans la pâtée ou la croquette deux types d’éléments nocifs pour la santé du chat : des acryalmides¹⁴, cancérigènes, et des Advanced Glycated End products (ou AGE)¹⁵, nocifs pour les reins du chat. 
5. Soit testé en laboratoire contre les mycotoxines, les métaux lourds et les OGM. On parle souvent des effets nocifs de ces éléments sur la santé humaine… mais on oublie qu’ils ont les mêmes effets sur nos animaux, et qu’ils sont trop souvent présents en grande quantité dans leurs gamelles ! Prenons l’exemple des métaux lourds, dont les conséquences dermatologiques ne sont plus à prouver. Deux études différentes¹⁶¹⁷, en testant des échantillons de nourriture pour chiens et chats, ont trouvé que 24 % des aliments testés contenaient des concentrations en Arsenic bien supérieures aux limites édictées par l’Union européenne ! Pour bien choisir ses aliments, il vous faut donc vous fier à la transparence des fabricants : ceux-ci doivent pouvoir vous montrer les résultats de tests menés en laboratoire contre ces éléments.

Avec ce type d’alimentation, réellement adaptée aux besoins originels des chats, vous vous assurez de ne devoir vermifuger votre chat que deux fois par an, plutôt que quatre !

Une question sur les vers chez le chat ou l’alimentation féline vous préoccupe ? Ne la gardez pas pour vous : partagez-la avec nous, dans les commentaires ci-dessous, ou par email directement. Nous sommes toujours heureux de partager avec vous notre expérience de l’alimentation animale !

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Références

1. RCP du Profender pour chat : http://www.med-vet.fr/medicament-profender-solution-spot-on-petits-p1149[↑]
2. Amel Letaief Omezzine – CHU Farhat Hached Sousse : Les anti-coccidies, Les anti-microsporidies – 2010[↑]
3. RCP Antibiotique Bactrim – anti-coccidien[↑]
4. Mammalogy – Adaptation, Diversity, Ecology, de A.George Feldhamer Lee C. Drickamer Stephen H. Vessey Joseph F. Merritt Carey Krajewski – edition Johns Hopkins University Press (4ème édition) – 27 mars 2015[↑]
5. Toxicité digestive et nerveuse de la Pomme de terre – Centre antipoison Animal de l’Ecole Nationale Vétérinaire : https://www.centre-antipoison-animal.com/pomme-terre.html[↑]
6. Le raisin : enregistré au Centre Antipoison Animal, Chapitre “plantes toxiques” :  https://www.centre-antipoison-animal.com/raisin.html[↑]
7. L’ail et l’oignon : enregistrés au Centre Antipoison Animal, Chapitre “plantes toxiques” :  https://www.centre-antipoison-animal.com/oignon.html[↑]
8. SIFCO (Syndicat des Industries Françaises des Coproduits Animaux) – Valorisation des sous-produits ou co-produits animaux : https://www.sifco.fr/valorisation#coproduits[↑]
9. RÈGLEMENT (CE) No 1069/2009 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL – du 21 octobre 2009 – établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux et produits dérivés non destinés à la consommation humaine et abrogeant le règlement (CE) no 1774/2002 (règlement relatif aux sous-produits animaux) : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:300:0001:0033:FR:PDF[↑]
10. Viandes avariées recyclées aux Etats Unis et en Europe : https://www.amisdelaterre.org/communique-presse/tafta-ttip-la-viande-a-la-javel-s-approche-de-nos-assiettes/[↑]
11. Carciofi, A. C., Takakura, F. S., De‐Oliveira, L. D., Teshima, E., Jeremias, J. T., Brunetto, M. A., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on dog diet digestibility and post‐prandial glucose and insulin response. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition, 92(3), 326-336. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18477314[↑]
12. De-Oliveira, L. D., Carciofi, A. C., Oliveira, M. C. C., Vasconcellos, R. S., Bazolli, R. S., Pereira, G. T., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on diet digestibility and postprandial glucose and insulin responses in cats. Journal of Animal Science, 86(9), 2237-2246. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18469063[↑]
13. Faculté de Médecine Vétérinaire de Montréal – Service diagnostic – Urology : https://www.medvet.umontreal.ca/servicediagnostic/materiel_pedagogique/urologie/uro_chimie.html[↑]
14. FRC (Fédéraction Romande des Consommateurs) - Croquettes pour chat : la gamelle qui rend malade : https://www.frc.ch/croquettes-pour-chat-la-gamelle-qui-rend-malade/[↑]
15. Bohlender JM (Klinik für Innere Medizin III, Universitätsklinik Jena, Erlanger Allee 101, Jena, Germany), Franke S, Stein G, Wolf G : Advanced glycation end products and the kidney - Am J Physiol Renal Physiol. 2005 Oct;289(4):F645-59 : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16159899[↑]
16. Squadrone S , Brizio P , Simone G , Benedetto A , Monaco G , Abete MC – “Presence of arsenic in pet food : a real hazard ?” (Présence d’arsenic dans les aliments pour animaux de compagnie : un danger réel ?) – Vet Ital. 29 décembre 2017; 53 (4) : 303-307. doi : 10.12834 / VetIt.530.2538.2. : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29307124 (Version entière au format PDF : http://www.izs.it/vet_italiana/2017/53_4/VetIt_530_2538_2.pdf[↑]
17. M. Davies , R. Alborough , L. Jones , C. Davis , C. Williams , et DS Gardner, (2017) : Mineral analysis of complete dog and cat foods in the UK and compliance with European guidelines “Analyse minérale d’aliments complets pour chiens et chats au Royaume-Uni et conformité aux directives européennes.” : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5719410/#CR5[↑]